Deux repreneurs en lice pour Voxan

Le ciel est peut-être en train de se dégager pour Voxan. La marque française, en redressement judiciaire depuis cet automne, vient de voir deux repreneurs se manifester.





Voxan fait l'actu en cette fin d'année sur le marché des deux-roues avec la sortie remarquée de sa VX10. Bruno Sellier
Le premier n’est pas inconnu des habitués de la marque puisqu’il s’agit de la Sodemo, la société qui a conçu le twin à 72°. L’offre du motoriste consisterait en la pérennisation de dix emplois sur les douze que compte actuellement Voxan, mais aussi en la délocalisation de l’usine d’Issoire sur le Pôle mécanique de Magny-cours !
La seconde offre de reprise est celle de la FIL (Fortune immobilière du Luxembourg). Si, comme son nom le suggère, cette société est étrangère au monde de la moto, ses arguments restent toutefois plutôt intéressants. Ils consistent en l’investissement de 34 millions d’euros (dix à la reprise puis huit par an pendant trois ans) et la création d’une dizaine d’emplois supplémentaires.

Alors, lequel des deux ravivera la flamme tricolore ? La réponse aurait dû être connue le 11 décembre dans l’enceinte du Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Mais comme rien n’est jamais simple en ce qui concerne Voxan, les juges ont constaté que ni l’un ni l’autre des deux dossiers n’étaient tout à fait complets.
Résultat, il faudra attendre une nouvelle audience (probablement à la fin du mois) pour savoir si oui ou non, la firme d’Issoire verra son activité pérennisée. Le feuilleton Voxan n’est décidément pas terminé !




[ Thomas Loraschi - 18/12/2009]

La Fortune Immobilière du Luxembourg (FIL) semble toujours prête à reprendre Voxan. Interrogé par leprogrès.fr, Eric Barbier, mandataire de la FIL, l’a affirmé dès le lendemain de l’annonce de mise en liquidation judiciaire de la société : « Nous sommes toujours sur les rangs pour Voxan, et l’affaire est en cours. Nous n’avons pas changé de position, et nos avocats étudient actuellement comment conclure ce dossier. »

Toujours motivée donc, mais la FIL n’a toujours pas avancé d’argent. Selon Eric Barbier, ce problème s’explique par le manque de temps : « Nous n’avons pas eu le temps de transférer les fonds. Cet aspect-là du dossier n’est pas ma partie. Je ne suis pas un financier, mais je peux vous dire que nous sommes toujours sur les rangs avec Voxan. »

Reste donc un espoir pour la firme auvergnate, l’avocat de la FIL, Michel Lacroix réaffirmant les ambitions de son client : « Je peux vous dire qu’il m’a été redit cet après-midi (ndlr : du 31 décembre 2010) que des fonds allaient être transférés, destinés à cette opération, et dans le cadre de la reprise. Le dépeçage de Voxan n’est pas obligé. »

Par communiqué de presse, le Voxan Club de France tient également à rassurer en rappelant que « Voxan a déjà vécu cette situation et Mr Didier Cazeaux avait, en son temps, pu reprendre la société dans des conditions similaires ».

On croise les doigts et on attend la suite...

source : http://www.motomag.com/Voxan-le-repreneur-toujours.html